Très jeune Abdelhakim Guilmi a été reconnu comme un des meilleurs talents exerçant à Marrakech. Son architecture épurée et sobre fait le plaisir de ses nombreux clients qui coulent des jours heureux dans des demeures généreuses dans lesquelles il porte une attention particulière aux matériaux bruts, notamment le béton.
Que pensez-vous de Young Moroccan Architecture Awards (YMAA) ?
Abdelhakim Guilmi : « C’est une très bonne initiative qui vise à faire la lumière sur les jeunes talents dont le Maroc regorge. Il est évident que dans le contexte « architectural » actuel, il est indispensable que les preneurs de décisions prêtent plus d’attention aux architectes locaux avant de faire appel à l’international ! YMAA permettra l’exposition de nos talents aussi bien au niveau national qu’international ».
Avez-vous participé à cette compétition ? Sur combien de catégories ?
A.G : « Oui, sur 3 catégories. Participer c’est pouvoir être jugé par ses pairs, des gens reconnus dans le domaine qui peuvent porter un regard critique sur nos travaux ».
Les jeunes architectes marocains ont-ils besoin de cette reconnaissance ?
A.G : « Oui bien évidemment ! Le développement d’une structure se fait principalement grâce au « bouche à oreille », ce qui limite fortement son expansion. Une telle reconnaissance peut facilement propulser de jeunes architectes méritants sur des projets plus ambitieux auprès des professionnels et des maîtres d’ouvrages. J’invite les preneurs de décisions à collaborer avec YMAA; pour la mise en place de ce type de reconnaissance qui font cruellement défaut au Maroc ».
Propos recueillis par La Rédaction de Chantiers du Maroc