YMAA

Révélation des lauréats de la 2ème édition des Young Moroccan Architecture Awards

Révélation des lauréats de la 2ème édition des Young Moroccan Architecture Awards 150 150 YMAA

Casablanca, le 13 décembre 2024. Le jeudi 12 décembre 2024, les Young Moroccan Architecture Awards (YMAA) ont célébré la créativité de la jeune scène architecturale marocaine en récompensant les talents émergents lors d’une soirée mémorable à l’hôtel Marriott Casablanca. Cet événement s’est tenu sous l’égide du Ministère de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, soulignant l’importance accordée à la promotion de l’architecture au Maroc.

CÉRÉMONIE DE REMISE DES TROPHÉES

Au cours de cette cérémonie festive, 19 prix et trophées ont été remis aux architectes lauréats, mettant en lumière l’innovation et l’excellence de la nouvelle génération d’architectes marocains. Les YMAA, organisés par le Groupe Archimedia — 1er média dédié à l’architecture et au bâtiment en Afrique —, visent à promouvoir l’émergence des architectes marocains et la réalisation de leurs projets à l’échelle nationale et internationale. Après le succès de la première édition, cette compétition connaît cette année un engouement renouvelé.

Le jury de cette 2ème édition des YMAA, présidé par l’architecte Mohamed Fikri Benabdallah, illustre parfaitement la volonté de transmission et de renouveau générationnel. Reconnu pour son engagement insatiable en faveur des jeunes talents, il est un défenseur passionné de l’architecture contemporaine marocaine et du dialogue entre les générations.

Les YMAA visent également à promouvoir une amélioration constante de la pratique architecturale en encourageant des échanges constructifs et enrichissants entre professionnels. En mettant en avant les réalisations actuelles et en offrant une plateforme dédiée à la présentation des projets, cet événement permet de mieux comprendre les défis et les solutions propres à chaque contexte. Il contribue également à affiner les perspectives, à stimuler le dialogue et à développer un regard critique essentiel à l’évolution de l’architecture.

Les YMAA s’inscrivent dans un contexte où la pratique de l’architecture au Maroc oscille dans une fragilisation progressive et regrettable du cadre d’exercice de la profession. Le jury, pleinement conscient de la délicatesse et de la dureté de cet exercice, a dû trancher avec soin. Certains jeunes architectes n’ont pas tenté leur chance cette année, par retenue ou par hésitation, tandis que d’autres, malgré leur participation, n’ont pas vu leurs efforts récompensés. Les concours, par leur nature même, sont des épreuves sensibles : ils révèlent autant qu’ils éprouvent, célèbrent autant qu’ils questionnent. Mais au-delà du résultat, les YMAA se veulent un espace de dialogue et de reconnaissance, où l’évaluation des projets s’est accompagnée d’une réflexion plus profonde sur l’avenir de la profession et les défis auxquels elle fait face.

Le président du Jury Mohamed Fikri Benabdallah remettant le prix Fouad AKALAY à Merouane Zouaoui, pour le projet de réhabilitation de la Résidence Delacroix à Rabat

LES LAUREATS DE CETTE 2eme edition

Les YMAA 2024 ont récompensé 16 réalisations et attribué 3 distinctions couvrant des catégories variées, ainsi que trois distinctions spéciales prestigieuses :

  1. Prix spécial Zévaco : Villa Ribat Bioclimatique à Rabat – Anas Koubaiti
  2. Santé et bien-être : La Clinique les tulipes à Casablanca – Mohamed Yahya El Alj, Noesis Architectura Studio
  3. Enseignement : Le lycée français international à Benguerir – Zineb Ajebbar
  4. Immobilier résidentiel individuel : Villégiature « l’Hermitage » El Menzeh à Rabat – Sakina Belkasmi & Ahmed Amine Khiyati, All In Concept
  5. Retail et architecture commerciale : Ovillage shopping à Casablanca – Younes Diouri
  6. Loisir et tourisme : Centre socio culturel de Kénitra – AGA STUDIO
  7. Aménagement intérieur et décoration : Extension école E1337, Khouribga – Sakina Belkasmi & Ahmed Amine Khiyati, All In Concept
  1. Rénovation et réhabilitation : Foundouk Kabbaj à Marrakech – Rida Hbibi
  2. Maison individuelle : Villa ID à Tanger – Younes Diouri
  3. Immeuble de bureaux : Siège du Conseil de la concurrence à Rabat – Adil Sadik et Camélia Dendane
  4. Logement collectif : Immeuble Zig Zag à Casablanca – YLA STUDIO
  5. Première œuvre : Villa E/N à Marrakech – THE AKA’S – Architecture Kosmopolitan Agency
  6. Architecte designer de l’année : M’hammad Muffak
  7. Hors catégorie : Stand Luxalight au SIB 2022, El Jadida – Samia Moukhalid
  8. Meilleur PFE masculin : « Rendre le littoral » – Othmane Boudlal
  9. Meilleur PFE féminin : « Vers un nouveau modèle d’èco-quartier adapté au contexte marocain » – Rim Moussaoui

Distinctions :

  1. Bâtiment de l’année : Villa Ribat Bioclimatique – Anas Koubaiti
  2. Coup de cœur du public : La porte d’entrée de Laayoune – Yassine Benkirane
  3. Prix Fouad Akalay : La Résidence Delacroix à Rabat – Merouane Oussama Zouaoui (AAZ)

Tous les résultats sont en ligne sur : https://ymaa.ma/resultats-ymaa-2024/

Fondée par Feu Fouad Akalay, visionnaire et ardent défenseur de l’architecture contemporaine marocaine et de ceux qui la façonnent ; la 2ème édition des Young Moroccan Architecture Awards incarne avec sensibilité et éclat son rêve : celui d’une architecture porteuse de sens, magnifiant le talent et l’audace des architectes marocains tout en contribuant au rayonnement de l’architecture marocaine sur l’échiquier mondial.

Ce rendez-vous incarne désormais avec force l’héritage de sa vision : encourager les jeunes architectes à innover tout en mettant à l’honneur les projets les plus inspirants à travers le Royaume, dans un esprit de transmission, d’excellence et de renouveau générationnel.


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L’ange gardien de l’architecture s’en est allé

L’ange gardien de l’architecture s’en est allé 1080 1080 YMAA

Pionnier de la presse spécialisée du bâtiment au Maroc et en Afrique, explorateur acharné du monde de l’architecture, tisseur bienveillant des liens au sein de la profession et du secteur, il est retourné chez notre Créateur, le 13 juin 2024. Le sourire éternel de Fouad Akalay, expression intense de ses nobles qualités, imprimera à jamais son œuvre, autant que l’architecture contemporaine dans notre pays.      


Il nous a quittés en cette terrible année 2024 que nous vivons ici-bas, parti pour la grande Rencontre avec le Très-Haut Tout-Puissant, pour l’Heureuse Eternité Céleste qu’il a tout pour mériter Inchallah. Son sourire perpétuel et sincère, expression intense de sa personnalité, recelait aussi dans son éclat quelque étincelle subtile du rendez-vous paradisiaque. Y repenser atténue la tristesse de son absence et console. Je voudrais évoquer ne serait-ce que l’une de ses dernières attitudes, en sa dernière année de vie, alors qu’il se trouvait dans un état d’extrême fragilité. On lui téléphone en ignorant complètement qu’il ait pu avoir le moindre souci de santé et qu’il était en train de traverser une dure épreuve. Il décroche le GSM presqu’instantanément, on demande son avis pour l’achat d’un appartement, sa localisation, … Il donne toutes les informations, tous les conseils nécessaires, avec son enthousiasme et sa gentillesse habituels, en exprimant sa joie et ses félicitations pour cette future acquisition. Puis, il révèle qu’il est en clinique, vient de subir une opération, juste la veille ; greffe de rein donné par sa noble épouse qu’il aimait tant, hospitalisée en ce moment même près de lui. Il annonce tout cela avec une simplicité désarmante, le sourire transparaissant dans la voix, dédramatisant la situation et rassurant que tout s’était très bien passé… Quelle est cette sagesse, cette confiance en Dieu, cette bonté infinie d’avoir répondu au téléphone et prodigué tous ces conseils en un tel moment ?! Tout cela, c’est bien lui, Fouad Akalay. Cette conversation téléphonique témoignerait à elle seule de plusieurs aspects de sa personnalité extraordinaire.

Sagesse et bonté certes, accompagnées d’une grande humilité, d’une formidable sympathie, de générosité d’âme et d’élégance d’esprit, d’un sens élevé et intense de l’amitié qui peut aller jusqu’à l’abnégation. Une de ses proches me disait le jour de ses funérailles que lors de leurs voyages de vacances organisés en groupes d’amis, couples et enfants, Fouad veillait tout le temps à contenter les caprices de chacun, à rendre le voyage des plus agréables et joyeux. En dehors des vacances, sa compagnie et sa présence étaient toujours aussi rayonnantes. Toujours à l’écoute de ses amis ou simplement des gens qu’il apprécie, de leurs problèmes, de leurs projets, prêt à les soutenir, leur rendre service, les conseiller. Même derrière son bureau et submergé de travail, assailli d’appels téléphoniques ou d’irruptions de collaborateurs, il ne réprimait jamais son empathie, tout en demeurant rigoureux et organisé. Ses qualités, ses valeurs et son humanisme illuminaient son intelligence, son intellect et sa culture. Il était passionné par son métier qu’il nourrissait incessamment de son dynamisme et de sa créativité. Il a accompli brillamment sa mission, dans l’honnêteté et la transparence, la joie de vivre, de travailler, de procurer le bonheur et l’harmonie à sa famille qui était au centre de sa vie.

BIFURCATION INÉDITE

Natif de Casablanca en 1958, sa ville d’origine familiale est Tanger. Le pittoresque et la poésie de cette cité lui auraient peut-être transmis sa fibre artistique, son esthétisme, son ouverture sur le monde. Diplômé de l’Académie Royale des Beaux-Arts Victor Horta de Bruxelles, il occupa de grands postes dès son retour au pays en 1984, tels que la direction technique de la SMECC (Société Marocaine des Entreprises Cantaverena et Chisari) ou celle de Readymix Corporation Group, multinationale dans l’industrie du béton. Puis il défie tout parcours classique et enclenche une bifurcation inédite, très originale dans le pays. Il prit donc un sentier inconnu qu’il se mit vaillamment à défricher, aventure périlleuse à bien des égards, surtout financièrement. C’est alors qu’en 2000 il fonde le groupe Archimedia, en association avec Salma Zerhouni, autre figure éminente de l’architecture et de la culture au Maroc. Bien que les métiers de la presse soient coûteux et difficilement lucratifs, Archimedia ne tarde pas à devenir le premier et unique groupe de presse spécialisée dans les métiers du bâtiment au Maroc et sur le continent.

Le groupe comprend quatre supports mensuels, Architecture du Maroc, belle revue marquée par son caractère artistique qui deviendra par la suite A+E Magazine (Architecture + Environnement), ainsi que Chantiers du Maroc, Clefs en Mains et l’Officiel de l’Immobilier d’Entreprise, qui livrent tous les projets et plans architecturaux du pays avec toutes leurs spécificités techniques, ainsi que la conjoncture économique du secteur.

Cette orientation atypique dans la trajectoire de Fouad fut avantageuse pour toute la profession, pour tous ses collègues, tout comme pour l’architecture elle-même et le paysage architectural marocain. Par ses recherches inlassables, ses multiples voyages, sa curiosité intellectuelle inépuisable, sa culture enrichie en permanence, les articles de réflexion et d’analyse et autres interviews proposés dans ses   publications, que ce soit de sa propre plume ou de celles de nombreux architectes et intellectuels auxquels ses revues donnaient tribune libre, il ne cessait d’explorer en profondeur l’architecture elle-même en tant que science, expression artistique et civilisationnelle, art de vivre, créations et édifications devant être en dialogue constant avec la société, avec l’époque, avec le développement du pays. Il a dans cette optique largement contribué à la valorisation du métier de l’architecture et surtout de son caractère pleinement artistique, autant qu’à la sensibilisation et à l’éveil des consciences pour l’épanouissement et l’évolution de l’architecture contemporaine au sein de notre pays. Il avait par ailleurs un intérêt soutenu pour l’architecture traditionnelle en tant que patrimoine, ainsi que pour l’artisanat et ses possibilités de modernisation. Par tout ce travail dont il se fit pionnier et maître, il conféra une nouvelle dimension à la ville et à la vie citadine elles-mêmes.

Les revues spécialisées du Groupe Archimedia offrent une mine d’informations précieuses, d’idées, de connaissance, à tous les architectes. Mais encore, en parallèle à ces publications sont organisés par le Groupe tout au long de l’année, des salons, forums et autres conférences-débats, tout un programme événementiel toujours aussi édifiant que convivial, qui favorise la rencontre régulière des professionnels dans une belle ambiance, leur amitié et leur solidarité, la naissance éventuelle de nouveaux projets.

Fouad Akalay lègue tout cela à la fois, à l’architecture et aux professionnels nationaux, avec son éternel sourire, sa fidèle et sincère amitié. Sa fille Fatima-Zahra Akalay, joliment appelée Frou, reprend le flambeau de cette magnifique odyssée, avec les mêmes compétences, les mêmes dévouement et patriotisme, le même charme que son père.

 Cher Fouad, très cher ami, tu nous manqueras énormément. Que ton âme repose dans la Paix, la Miséricorde et la Satisfaction Divines, au voisinage, par la Volonté Divine, de notre Prophète Très Aimé, Prières et Salut Divins pour Lui.

Bouchra Lahbabi


Témoignage de Mohamed Fikri Benabdellah : « Feu Fouad Akalay, l’artisan patriote de la mémoire architecturale du Maroc ».

Témoignage de Mohamed Fikri Benabdellah : « Feu Fouad Akalay, l’artisan patriote de la mémoire architecturale du Maroc ». 1080 1080 YMAA

Dans cet hommage émouvant, Mohamed Fikri Benabdellah, architecte, rend hommage à son ami et confrère Fouad Akalay, récemment disparu. Saluant son immense contribution à l’architecture marocaine et à la mémoire contemporaine du pays, il rappelle le rôle crucial de Fouad Akalay dans la promotion des jeunes talents et l’importance de ses publications à travers les années. Il appelle également l’ensemble de la profession à perpétuer son héritage en documentant et en partageant leurs propres travaux, soulignant ainsi l’impact durable qu’a eu Fouad Akalay sur l’architecture et l’histoire du patrimoine marocain.


« Aujourd’hui disparaît Fouad Akalay, éminent architecte et penseur, éminent militant mais aussi éminent chercheur et acteur de la mémoire contemporaine du pays et finalement, pour se faire, architecte aimé et pionnier du journalisme architectural au Maroc. Grâce à son action menée depuis plus d’un quart de siècle à travers l’édition des revues d’architecture du Maroc, Fouad Akalay, toute son équipe, sa fille et partenaire Frou Akalay, son épouse, toute sa famille ainsi que tout le corps professionnel attestent aujourd’hui de l’importance de son action au bénéfice de l’architecture ; au bénéfice de l’inventaire national, puisque que l’architecture est un vecteur de mémoire essentielle. Il aura, pendant des dizaines d’années, traqué les architectes à travers leur production, leur travail dans différents domaines tels que l’hospitalier, l’aéroportuaire, le résidentiel et toute forme de bâtiments où se traduisent et s’élaborent les activités humaines, de quelque sorte qu’elles soient.

À Fouad Akalay, nous devons une énorme dette. Il est reconnu que les architectes, même s’ils travaillent généralement beaucoup dans un métier difficile, savent que Fouad Akalay n’a eu de cesse de questionner le temps, de questionner le patrimoine, de questionner la jeunesse, aujourd’hui plus qu’hier. Fouad Akalay est aussi le fondateur des YMAA (Young Moroccan Architecture Awards), où il a recherché, dans le moindre recoin, la qualité de nos jeunes architectes, ceux qui porteront l’avenir et qui traduisent déjà dans le paysage de nos villes, de nos campagnes, de nos faubourgs, de belles réalisations qui honorent notre pays.

L’architecture sera, parce qu’elle est jeune aujourd’hui, et je crois que Fouad Akalay a compris cette dimension, et grâce à cela, je crois qu’aujourd’hui, Fouad Akalay part probablement l’âme sereine. Il part avec le sentiment du devoir accompli, un devoir patriotique, parce que le journalisme et l’édition sont souvent des métiers ingrats. Je souhaite que Frou, sa fille, lui succède avec le même brio, la même fougue, la même ardeur militante et je suis convaincu qu’elle n’osera pas autrement.

Je suis certain que la profession, dans toutes ses composantes, mesurera la disparition de Fouad Akalay et la place qu’il laisse à combler avec sa disparition. Je les invite, je les conjure d’éditer, d’authentifier, d’écrire sur leurs propres productions. Les architectes savent dessiner, savent construire, mais ils publient trop rarement et je pense que si chacun d’entre nous prend à cœur de réaliser cette bravoure, de réaliser ce devoir professionnel essentiel, ce sera probablement le meilleur souvenir, le meilleur tribut à la mémoire de Fouad Akalay. Rahimahu Allah ! »


Partenariat YMAA : Astral, un acteur clé de la créativité

Partenariat YMAA : Astral, un acteur clé de la créativité 1080 1080 YMAA

Dans le cadre de son partenariat avec les Young Moroccan Architecture Awards (YMAA), Astral réaffirme son engagement envers la créativité et l’innovation dans le secteur de la peinture et de la décoration ; en tant que sponsor de la 2ème édition des YMAA.

Mohamed Moustaid, directeur Prescription d’Astral, nous parle de l’impact de ce partenariat sur les jeunes architectes marocains et de la manière dont les solutions de couleur d’Astral influencent le design et l’architecture des projets.

Comment ce partenariat avec les YMAA reflète-t-il l’engagement d’Astral en matière de créativité ?

Mohamed Moustaid : Ce partenariat avec les Young Marocain Architecture Awards (YMAA) témoigne de l’engagement d’Astral à promouvoir la créativité et l’innovation dans le secteur de la peinture et de la décoration. En accompagnant les jeunes architectes, Astral leur fournit non seulement des solutions techniques avancées, mais également un accès aux dernières tendances en matière de couleurs et d’aspects décoratifs. Ce soutien permet aux architectes d’intégrer ces innovations dans leurs projets, renforçant ainsi leur capacité à concevoir des espaces à la fois esthétiques.

Quel impact Astral espère avoir sur les projets des jeunes architectes marocains ?

M. M. : Nous aspirons à devenir une référence incontournable dans le domaine de la peinture, afin que les jeunes architectes marocains aient pleine confiance en la qualité de nos produits et services, et qu’ils nous consultent régulièrement pour s’associer à leurs projets.

Comment les solutions de couleur d’Astral influencent-elles le design architectural ?

M. M. : Nous leur offrons des tendances de couleurs dont ils peuvent s’inspirer, en adaptant nos produits à leurs idées architecturales, que ce soit en termes d’aspects ou de nuances. Grâce à notre innovation constante et à notre expertise en décoration, nous proposons aux architectes un large éventail de solutions de haute qualité dans le domaine de la peinture.

Quelle est la vision d’Astral pour l’avenir dans le domaine de la peinture et de la décoration ?

M. M. : Informer et sensibiliser sur l’importance de la peinture dans notre bien-être, tout en éduquant les différents donneurs d’ordre sur le respect de l’environnement. Nous leur proposons des produits de haute qualité, écologiques et respectueux des normes environnementales.

Quels sont les objectifs futurs du groupe Astral en termes de croissance et d’innovation ?

M. M. : Accompagner les architectes dans les grands projets liés à l’organisation de la Coupe d’Afrique et de la Coupe du Monde, en misant fortement sur ces initiatives d’envergure dans les secteurs des infrastructures, de l’hôtellerie, des hôpitaux, des universités, ainsi que des logements de moyen et haut standing, afin de développer davantage notre activité.

Et si vous proposez 3 couleurs qui reflètent l’architecture de Casablanca ?

M. M. : Je dirais : Blanc – Bleu clair – Gris clair

Propos recueillis par Yasmina Hamdi

Lancement de la deuxième édition des Young Moroccan Architecture Awards (YMAA) à Casablanca et hommage vibrant à Fouad AKALAY

Lancement de la deuxième édition des Young Moroccan Architecture Awards (YMAA) à Casablanca et hommage vibrant à Fouad AKALAY 2560 1707 YMAA

L’Église du Sacré-Cœur de Casablanca a accueilli une soirée mémorable, à l’occasion du lancement de la deuxième édition des Young Moroccan Architecture Awards (YMAA), placée sous l’égide du Ministère de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, et dédiée à la célébration de l’excellence architecturale. Cet événement a été l’occasion de dévoiler les nominés de cette édition, issus de la jeune scène architecturale marocaine. Ouvert aux architectes de moins de 45 ans, l’appel à candidatures visait à distinguer les projets les plus innovants et marquants, témoignant du dynamisme et de la créativité de la nouvelle génération d’architectes du royaume.


Le jury des YMAA, présidé par l’architecte Mohamed Fikri Benabdallah, a révélé les 51 projets nominés au cours d’une cérémonie empreinte d’émotion. Cette édition a également rendu un hommage vibrant à Fouad Akalay, architecte visionnaire et fondateur des YMAA, dont l’engagement en faveur de l’architecture marocaine a laissé une empreinte indélébile.

UN HOMMAGE ÉMOUVANT À FOUAD AKALAY

La soirée a débuté par un moment riche en émotions lorsque Frou Akalay a pris la parole pour ouvrir un hommage solennel et émouvant à son père, Fouad Akalay. Architectes et professionnels du secteur, qui ont eu le privilège de le connaître et de travailler à ses côtés, ont partagé avec une grande sensibilité des souvenirs marquants de leur parcours avec lui, soulignant l’impact profond qu’il a eu sur la profession et le domaine de l’architecture. Leurs récits ont mis en lumière l’influence de ses échanges, son rôle majeur dans l’éveil intellectuel et la mise à niveau de la profession, ainsi que l’empreinte durable et forte qu’il a laissée à travers le Groupe Archimedia, touchant profondément l’assemblée.

Comme l’a si bien exprimé André Azoulay, conseiller de Sa Majesté Mohammed VI : « Il avait cette conscience, en tant qu’architecte, d’être investi dans cette mission qui était celle d’aller de l’avant avec tout ce que la créativité peut signifier dans ce métier, mais en même temps, sans rien céder au passage à la protection, à la compréhension, à la reconnaissance et à l’inscription de ce qu’était notre patrimoine dans cet univers de la création architecturale. »

Cet hommage vibrant a rappelé à tous la profondeur de l’engagement de Fouad Akalay pour l’architecture marocaine et son dévouement inébranlable à transmettre cette passion, enrichissant à jamais la mémoire collective de la profession.

UNE CÉRÉMONIE DÉDIÉE À L’EXCELLENCE ARCHITECTURALE

Après cet hommage émouvant, la cérémonie s’est poursuivie avec la présentation des membres du jury de cette deuxième édition, présidée par Mohamed Fikri Benabdallah, une figure incontournable de l’architecture au Maroc. Les 51 projets nominés, soumis par des architectes marocains de moins de 45 1

ans ; dans le cadre de l’appel à candidatures des YMAA, ont ensuite été dévoilés par les membres du jury et présentés au public. L’intégralité des projets nominés est disponible en ligne sur le site officiel : www.ymaa.ma

« Les Young Moroccan Architecture Awards s’imposent aujourd’hui comme une plateforme incontournable pour soutenir et promouvoir la nouvelle garde des architectes qui façonne l’avenir de l’architecture contemporaine au Maroc. »

RENDEZ-VOUS EN DÉCEMBRE 2024 POUR LA REMISE DES PRIX

La deuxième édition des Young Moroccan Architecture Awards a suscité un fort engouement avec près de 200 inscriptions. La cérémonie de remise des prix, qui se déroulera en décembre lors d’une soirée de gala, distinguera un lauréat par catégorie. En plus des prix décernés par catégorie, trois distinctions prestigieuses seront attribuées : le « Bâtiment de l’année », le « Coup de cœur du public » — résultat d’un vote en ligne — et le très attendu « Prix Fouad Akalay », en hommage au fondateur des YMAA. Ce dernier a créé cet événement avec pour ambition de promouvoir l’émergence de jeunes talents et de leur offrir une véritable chance de se distinguer dans le domaine de l’architecture.

Lotfi Sekkat, directeur général de CIH Bank

YMAA 2024 : Lotfi Sekkat partage sa vision et les ambitions de CIH BANK

YMAA 2024 : Lotfi Sekkat partage sa vision et les ambitions de CIH BANK 1080 1080 YMAA

En tant que sponsor de l’événement Young Moroccan Architecture Awards (YMAA) 2024, CIH BANK renforce son implication dans le développement du secteur immobilier au Maroc. À travers ce partenariat, la banque souhaite valoriser l’architecture comme vecteur d’innovation et soutenir les jeunes architectes marocains qui façonnent l’avenir urbain du pays. Le président directeur général, Lotfi Sekkat, partage sa vision et les ambitions de CIH BANK pour ce projet.


En tant que sponsor de l’événement YMAA 2024, que représente pour vous cet événement ?

Accompagner l’événement YMAA 2024 en tant que Sponsor est une opportunité unique pour CIH BANK de soutenir un secteur pilier tel que l’architecture. Bien plus qu’un simple partenariat : il incarne notre volonté de promouvoir l’innovation et de renforcer notre engagement dans le développement durable et l’urbanisme au Maroc. En effet, en soutenant les jeunes architectes, CIH BANK s’aligne sur ses propres valeurs d’innovation, de responsabilité sociale et de soutien aux projets qui sont un véritable catalyseur de transformation.

Comment CIH BANK perçoit-il l’architecture comme un levier pour l’innovation dans le secteur immobilier au Maroc ?

Pour CIH BANK, l’architecture représente un levier stratégique pour pousser l’innovation dans le secteur immobilier au Maroc. Il s’agit d’un moteur d’innovation qui répond à des enjeux sociétaux importants, notamment la durabilité et l’évolution des modes de vie. En effet, l’intégration des concepts novateurs dans les projets immobiliers permet d’anticiper les transformations sociales, économiques et environnementales qui façonnent l’avenir urbain de notre pays.

En tant que banque novatrice, nous nous alignons avec cette vision et nous encourageons les initiatives conjuguant à la fois innovation et responsabilité environnementale, pour contribuer ensemble au développement d’un secteur immobilier marocain durable et centré sur les besoins évolutifs des consommateurs.

Qu’attendez-vous en tant que CIH BANK de ce partenariat avec les jeunes architectes marocains ?

Il s’agit d’un partenariat mutuellement bénéfique qui favorise l’innovation du secteur immobilier au Maroc. En soutenant cette nouvelle génération d’architectes, nous espérons encourager l’émergence de projets novateurs qui répondent aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux actuels. C’est une opportunité de participer activement à la création de projets résilients, tout en mettant en avant l’apport des jeunes talents marocains dans cette transformation.

Quels sont les objectifs de CIH BANK en matière d’investissements immobiliers et de soutien à l’innovation dans ce secteur ?

Depuis ses débuts, CIH BANK a joué un rôle clé dans le financement et le développement de projets immobiliers au Maroc. Aujourd’hui, la dynamisation du secteur immobilier demeure un pilier de notre stratégie, et nous nous engageons à soutenir les projets qui répondent aux besoins actuels du marché tout en anticipant les défis futurs. A ce titre, nous accompagnons les promoteurs et jeunes architectes en intégrant pleinement la transformation digitale au cœur de notre démarche.

C’est d’ailleurs dans cette optique que CIH BANK s’est associé à BimobTech, la première bibliothèque numérique nationale des objets et matériaux de construction au Maroc, développée en collaboration avec plusieurs acteurs du secteur immobilier. Ce partenariat nous permet ainsi de contribuer activement à la transformation technologique du secteur immobilier Marocain.

Quelle visibilité souhaitez-vous offrir à CIH BANK à travers cette initiative ?

À travers ce partenariat, CIH BANK souhaite renforcer son image d’acteur engagé dans le développement du secteur immobilier et l’innovation architecturale. C’est une opportunité pour démontrer que notre rôle va au-delà du financement des projets immobiliers ; nous nous engageons aussi dans l’accompagnement des acteurs du secteur dans l’intégration de pratiques à la fois novatrices et durables.


Propos recueillis par Yasmina Hamdi

Odile Decq

INTERVIEW avec Odile Decq, jury d’honneur des YMAA

INTERVIEW avec Odile Decq, jury d’honneur des YMAA 1170 1170 YMAA

Odile Decq est une architecte qu’on ne présente plus. Jouissant d’une renommée internationale depuis de nombreuses années, elle a fondé son agence en 1980 à Paris et s’est illustrée par des projets emblématiques tels que la Banque Populaire de l’Ouest à Rennes, la Maison Bernard à Théoule-sur-Mer, ou encore le Red Carpet de la Renwick Gallery à Washington. Son approche audacieuse et innovante lui a valu de nombreuses distinctions, dont le prestigieux Lion d’Or de l’Architecture en 1996, le Jane Drew Prize en 2016, et le Lifetime Achievement Award d’Architizer en 2017. Odile Decq a également œuvré dans le cadre de collaborations avec des marques de renom comme Alessi, Luceplan et Poltrona Frau, pour lesquelles elle a conçu des créations design uniques.

Elle enseigne depuis 25 ans dans et a dirigé de l’École Spéciale d’Architecture de Paris avant de fonder l’école d’architecture « Confluence Institute for Innovation and Creative Strategies in Architecture » en 2014 à Lyon. Les diplômes délivrés par l’école Confluence ont été reconnus par le Royal Institute of British Architects en 2018 et en 2023.

De nombreux architectes marocains ont fait leurs classes à l’agence parisienne d’Odile Decq, au sein de laquelle ils ont eu le privilège de travailler. Le regard singulier qu’elle porte sur le Maroc lui a permis de développer un lien ainsi qu’une attache particulière avec le pays. Membre d’honneur du jury de la 2ème édition des Young Moroccan Architecture Awards, Odile Decq nous fait l’honneur de nous enrichir de sa vision de la nouvelle génération d’architectes, réaffirmant ainsi la profondeur de son engagement en faveur de l’architecture contemporaine.


Comment évaluez-vous l’initiative de l’organisation des Young Moroccan Architecture Awards (YMAA) réservé aux architectes praticiens de moins de 45 ans ?

O.D. : C’est une initiative louable pour favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’architectes. À l’instar des Albums de la Jeune Architecture et du Paysage en France, dont j’ai été lauréate dans les années 80, ces prix permettent de mettre en lumière de jeunes talents prometteurs.

Pouvez-vous partager avec nous une expérience marquante dans votre carrière qui a influencé votre approche du design et de l’architecture, et comment pensez-vous que de telles expériences peuvent façonner la carrière des jeunes architectes ?

O.D. : Une des expériences les plus marquantes du début de ma carrière a été le projet de la Banque Populaire de l’Ouest entre 1988 et 1990-1990. Ce projet et sa réalisation ont été l’occasion pour moi d’élargir le champ de l’expérimentation et de mon désir d’innovation.

Ceci est resté l’un des leitmotivs de mon travail. Chacun, par ses expériences propres, à l’occasion de projets particuliers, peut saisir l’opportunité de repousser les limites de son travail.

Banque Populaire de l’Ouest d’Odile Decq

Dans le contexte actuel de rajeunissement notable de la démographie des architectes, comment percevez-vous l’importance de reconnaître et de récompenser le talent émergent à travers des initiatives telles que les YMAA ? Certains disent que récompenser trop jeunes des architectes peut avoir des effets pervers ?

O.D. : Je ne sais pas si cela peut avoir systématiquement un effet pervers. Seuls les esprits chagrins peut-être le disent.

Un tel prix est un véritable encouragement qui n’est jamais une fin en soi, mais donne l’envie et l’espoir de pouvoir faire toujours de meilleurs projets.

En tant que membre du jury des YMAA 2024, quels critères considérez-vous comme essentiels pour évaluer les réalisations architecturales des jeunes professionnels, et qu’attendez-vous de cette édition particulière ? Comment envisagez-vous l’impact potentiel des Young Moroccan Architecture Awards sur la visibilité de la scène architecturale marocaine à l’échelle mondiale, et quel rôle, pensez-vous, que de tels événements jouent dans la promotion de la créativité architecturale émergente ?

O.D. : L’audace ! En plus de 30 ans d’enseignement, je répète à mes étudiants qu’il faut faire preuve de courage et développer ses idées en sortant des sentiers battus ! C’est ce que j’attends de cette édition en particulier.

C’est aussi le rôle d’un tel évènement ; de permettre de mettre en avant des approches innovantes, nouvelles ou simplement différentes, participant ainsi au renouvellement et à la mise en avant du dynamisme de la scène architecturale marocaine.

De l’avis de plusieurs confrères vous avez un attachement particulier avec le Maroc, comment l’expliquez-vous ?

Odile Decq. : J’ai découvert le Maroc lors d’un premier voyage avec des amis dans les années 80. Ce pays m’a fasciné, j’y suis revenue souvent.


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