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Interview avec Dina Bennani, Architecte – nominée auX Young Moroccan Architecture Awards

Interview avec Dina Bennani, Architecte – nominée auX Young Moroccan Architecture Awards 480 514 YMAA

Vous avez été nominée 5 fois aux YMAA 2022. Vous attendiez vous à ça ? 

« Tout d’abord je tiens à remercier le Groupe Archimedia, précurseur des YMAA, qui as mis en lumière les réalisations architecturales de différentes typologies, conçues pas de jeunes architectes marocains. 

Cette tribune qui nous est offerte, à travers ces nominations, conforte notre volonté de perpétuer notre savoir-faire à travers nos projets et ainsi faire découvrir le spectre étendu des possibilités aux potentiels partenaires publics et privés, c’est un réel honneur de voir nos réalisations mises en avant à travers cette initiative tant attendue. »

Quels sont les domaines d’expression ou vous êtes le plus à l’aise ? 

« Ce métier nous offre la possibilité d’opérer autour de problématiques diverses et variées à travers un large spectre de projets.

Notre cabinet réalise depuis 3 années des projets allant des constructions neuves, du résidentiel et des villas privées au retail (magasins, restaurants, commerces), plateaux bureaux et réaménagement de toutes sortes.

Ce qui anime notre quotidien dans l’exercice de notre fonction, c’est cette quête perpétuelle de défis. Trouver le moyen de nous surpasser en proposant des conceptions originales, inhabituelles tant sur le volet technique qu’esthétique tout en y apportant une identité qui se démarque par son authenticité et son originalité ».

Lors de la présentation des nominés vous avez pu voir, même rapidement, l’ensemble des projets sélectionnés. Quel jugement portez-vous ? 

Je tiens à saluer le travail accompli par le groupe Archimedia, qui, à travers tous ces projets présentés, met en avant les jeunes architectes talentueux, et j’en déduis que l’avenir de l’architecture marocaine est entre de bonnes mains.

Cette tribune nous permet, à travers nos projets finalisés, d’avoir une reconnaissance confirmée par nos ainés et pouvoir gagner en crédibilité auprès de clients potentiels soucieux de trouver des concepteurs reconnus sur la place. 

Par ailleurs j’estime qu’à l’ère du digital, une plateforme qui met en valeur nos ouvrages est plus que nécessaire pour créer une dynamique et une véritable impulsion pour la valorisation de notre savoir-faire auprès des professionnels du métier.

Pensez-vous que ce type d’événement puisse promouvoir la confiance des investisseurs marocains envers les jeunes architectes ?

Depuis quelques années, le paysage architectural marocain connait un véritable essor dans différents secteurs, les investisseurs ont bien compris qu’une architecture audacieuse et originale attire et marque les esprits et crée de la valeur ajoutée. 

C’est une occasion privilégiée de faire connaitre notre travail et notre track record et pouvoir le mettre à profit pour de nouvelles perspectives d’avenir auprès d’investisseurs marocains et internationaux.

Propos recueillis par La rédaction

Pour plus d’informations sur les Young Moroccan Architecture Awards, rendez-vous sur : www.ymaa.ma


Les Young Moroccan Architecture Awards révèlent leurs nominés

Les Young Moroccan Architecture Awards révèlent leurs nominés 2560 1707 YMAA

Casablanca, le 21 octobre 2022. Les YOUNG MOROCCAN ARCHITECTURE AWARDS (YMAA), premiers awards d’architecture au Maroc, en Afrique et dans la région MENA récompensant les projets de la génération montante d’architectes, ont levé le voile, le jeudi 20 octobre 2022 sur les réalisations nominées. Une cérémonie de révélation des projets et de leurs architectes a été organisée lors d’une soirée ambiancée au Park Expo – Anfa Park. Au total 21 catégories ont été mises à l’honneur lors de cette toute première édition.


Fondé par le Groupe Archimedia, les Young Moroccan Architecture Awards (YMAA) est une compétition nationale d’envergure internationale qui vise à mettre en lumière les réalisations architecturales majeures de typologies diverses, petites et grandes conçues pas de jeunes architectes du Maroc.

Avec plus d’une centaine de candidatures reçues, 80 remarquables projets ont été nominés pour leurs qualités architecturales et urbanistiques. Plus d’une trentaine d’architectes de renom ont été mis en lumière lors de cette soirée et leurs réalisations révélés au public.

En sus de ces awards, 3 prix seront alloués aux projets selon les distinctions : bâtiment de l’année, coup de cœur du public et prix Archimedia. La mise en lumière des étudiants architectes brillants sera aussi de rigueur avec le meilleur PFE féminin et le meilleur PFE masculin.

Un enchevêtrement de catégories aussi diverses que variées

Un patchwork de catégories englobant différents domaines de l’architecture a été mis en avant dans cette édition. Allant de l’intervention en médina jusqu’aux espaces gastronomique en passant par la santé et l’enseignement ou encore le retail et l’architecture commerciale. Les projets sélectionnés émanent d’une nouvelle génération d’architectes qui regorge d’imagination, de maîtrise d’œuvre et d’inventivité.

Lumière sur le patrimoine

En tant que civilisation riche en histoire, l’architecture du patrimoine est mise en lumière dans cette édition avec une catégorie dédiée aux interventions en médina. Cette dernière intègre toute construction, rénovation ou réhabilitation intervenant dans les tissus anciens des centres historiques comme les médinas ou les Kasbahs.

Ode au béton

Un hommage est aussi rendu au grand architecte Jean-François Zevaco à travers la catégorie « Prix Zevaco ». Cette dernière intègre les bâtiments faisant usage du béton, quelle que soit leur nature dans un usage esthétique ou structurel.

Des partenaires de renoms

La compétition Young Moroccan Architecture Awards est soutenue par des partenaires de renoms. Allant de partenaires institutionnels tels que l’Università Degli Studi di Firenze en Italie, première université d’architecture au monde, l’UNESCO, jusqu’aux partenaires médias internationaux et nationaux à l’image de la revue ‘A’A’, d’a, Muuuz ou encore 2MTV et Le Matin.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur : https://ymaa.ma/nomines/

Interview avec Mohamed Moustaid, Directeur Prescription et Grands Projets – AkzoNobel & Astral

Interview avec Mohamed Moustaid, Directeur Prescription et Grands Projets – AkzoNobel & Astral 575 480 YMAA

« L’architecture contemporaine marocaine est plus ouverte aujourd’hui sur les meilleures pratiques internationales »

Mohamed Moustaid

En tant que sponsor que représente pour vous la 1ère édition des Young Moroccan Architecture Awards ?

« Il s’agit pour Astral d’une opportunité pour rencontrer les architectes et donneurs d’ordre dans l’acte de bâtir au Maroc. Une occasion pour leur montrer notre support, à eux en tant que jeunes architectes et partager avec eux notre expérience sur les projets.

Astral agit toujours en support aux architectes et leur apporte toute l’assistance technique pour réaliser leurs projets dans les règles de l’art. »

Comment définiriez-vous l’architecture contemporaine au Maroc ?

« L’architecture contemporaine marocaine est plus ouverte aujourd’hui sur les meilleures pratiques internationales. Elle réunit à la fois modernité & authenticité avec un dosage subtil selon le type de projet. C’est aussi une architecture résolument plus ouverte sur l’Afrique : une opportunité pour les jeunes architectes dont la réussite est tributaire de leur networking

Une tendance aujourd’hui en passe de réussir c’est le regroupement d’architectes qui s’associent ponctuellement sur un projet ou qui travaillent conjointement. »  

Que pensez-vous de la nouvelle et jeune génération d’architectes marocains ?

« Plus dynamique. Ils ont, aujourd’hui, tous les moyens pour réussir (logiciels, équipements…etc.) si on compare cette génération avec la précédente, lorsqu’elle avait démarré le métier d’architecte au Maroc. Ils ont la capacité et les moyens pour s’ouvrir sur le monde et s’adaptent facilement à leur environnement de travail : quelque chose qu’on a constaté lors des réunions de chantiers ou avec des clients. Un « open mind » appréciable en termes de collaboration ; la jeune génération est plus ouverte et accessible. »


Merouane Zouaoui, architecte : « Il est primordial d’encourager ce type d’initiatives pour qu’elle se perpétue.»

Merouane Zouaoui, architecte : « Il est primordial d’encourager ce type d’initiatives pour qu’elle se perpétue.» 706 518 YMAA

Que pensez-vous des Young Moroccan Architecture Awards (YMAA) ?
Au même titre que les Nouveaux albums des jeunes architectes en France (NAJA), les YMAA s’inscrivent dans cette démarche de mise en valeur des jeunes architectes.
Il est important que cette compétition se tienne à des intervalles réguliers et devienne la référence de la distinction d’un jeune architecte. Cela contribuera à l’émulation des jeunes architectes et nivellera vers le haut la qualité architecturale de notre pays. 

Les jeunes architectes marocains ont-ils besoin de cette reconnaissance ?
Je pense que nous avons un besoin crucial de plateformes marocaines reconnues nous permettant de confronter notre travail au regard des professionnels du domaine et de créer une émulation autours de nos projets. Bien que la légitimité d’un architecte ne se résume pas aux récompenses, je le vois comme un effort collectif pour promouvoir l’architecture et ses talents au Maroc.

Au même titre que les Nouveaux albums des jeunes architectes en France (NAJA), les YMAA s’inscrivent dans cette démarche de mise en valeur des jeunes architectes.
Il est important que cette compétition se tienne à des intervalles réguliers et devienne la référence de la distinction d’un jeune architecte. Cela contribuera à l’émulation des jeunes architectes et nivellera vers le haut la qualité architecturale de notre pays. 

Avez-vous participé à cette compétition ? Sur combien de catégories ?
Oui, j’ai tenu à participer aux YMAA pour plusieurs raisons. Nous nous plaignons souvent que rien n’est organisé en faveur des jeunes de notre profession. Il est primordial d’encourager ce type d’initiatives pour qu’elle se perpétue.

Notre cabinet participe à travers plusieurs catégories, car nous avons eu la chance de livrer plusieurs projets ces deux dernières années ; et que cette compétition peut être un coup de projecteur pour nos œuvres.
Dans ce cadre-là je souhaite voir un maximum de participants et de projets pour nous enrichir du savoir-faire de chacun.

Cette compétition devra surtout être l’occasion d’être une photographie de ce produisent les jeunes architectes marocains en 2020. L’occasion de s’encourager, de se soutenir et de GAGNER ! 

Propos recueillis par La rédaction

Pour plus d’informations sur les Young Moroccan Architecture Awards, rendez-vous sur : www.ymaa.ma

Mounia Radouane, architecte

Mounia Radouane signera la conception du trophée des YMAA

Mounia Radouane signera la conception du trophée des YMAA 2560 2038 YMAA

Mounia Radouane, jeune architecte émérite, est sur le point de marquer son empreinte en signant la conception du trophée des Young Moroccan Architecture Awards. À la fois architecte et designer, Mounia se distingue par son approche novatrice et sa passion pour l’esthétique contemporaine, mêlant fonctionnalité et créativité dans chacune de ses œuvres.


En tant que jeune architecte, que vous suggèrent les YMAA ?


Mounia Radouane : L’audace, la création et la qualité architecturale qu’offrent les jeunes architectes marocains.
Ce sont des valeurs auxquelles je crois profondément et auxquelles on ne peut qu’adhérer et défendre. C’est important que les architectes puissent au travers de ses prix reconnaître ce qui fait la puissance d’un projet, qu’il soit à une grande ou à une petite échelle. La finalité étant la retransmission au grand public.

Vous avez été choisie pour faire concevoir le trophée des YMAA dont le cahier des charges stipule qu’ils doivent être en béton. Ce matériau vous parle-t-il ?


M.R : Je m’intéresse à toutes sortes de matériaux, mais ce qui me fascine dans le béton, c’est le processus de sa naissance à sa transformation. Tout se joue lorsqu’on coule dans une banche le sable, le béton et le ciment. On voit alors apparaître aussitôt un tableau des plus intenses, dans lequel on aimerait s’immerger. C’est à la fois poétique et surréaliste de penser un objet à partir d’un matériau liquide qui se stratifie. 

Il y a quelques années, j’ai conçu ma première collection de luminaires en béton dans mon studio à Paris. M’intéressant depuis toujours à toutes sortes de matériaux, c’est le béton qui m’a séduit par ce qu’il a pu m’apporter en liberté créatrice, m’ouvrir à l’infini. Il est juste de dire que le béton est un matériau noble au même titre que le bois brut et l’acier. 

Quelle sera votre source d’inspiration, puisque votre travail va impacter durablement la scène architecturale ?


M.R : Tout d’abord, je tire mon inspiration de ce qui m’entoure : les gens, l’évolution de la société, la musique, la beauté d’un édifice. En architecture, la notion de proportion s’est vue étudiée de différentes façons, et ce, depuis l’Antiquité. Ce qui m’a mené au nombre d’or. Cette proportion serait à l’origine de toute œuvre d’art. C’est en effet grâce à ce système rationnel de proportions, qui régit toutes les règles de construction, que j’ai pu concevoir le trophée monolithe. Après avoir expérimenté plusieurs formes et plusieurs hauteurs, l’idée d’une forme simple m’est paru évidente, en suivant les proportions du nombre d’or des Égyptiens. C’est une leçon fantastique. 

On trouve cette proportion dans l’ordinaire de la vie. La nature se compose à partir de cette même forme mathématique qui représenterait la « proportion divine » ; c’est-à-dire la proportion idéale, équilibrée et agréable pour l’œil humain. 

En tant qu’architecte designer allez-vous participer aux YMAA ?


M.R : Je suis très honorée de faire découvrir cette année au grand public ma nouvelle création. Selon moi, la rencontre d’un architecte ou d’un designer avec d’autres personnes du même milieu, ainsi que le partage qui en découle permet, en quelque sorte, le tissage d’une toile commune, d’une œuvre collective. Les personnes que j’ai pu rencontrer ont accru mon sens éthique et renforcées ma passion pour l’architecture et le design. Deux éléments que l’on espère durable, et puissent-ils ne jamais rompre avec l’esprit de finesse.

Propos recueillis par La Rédaction


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Interview avec Hanae Bekkari, Architecte, Membre du jury YMAA

Interview avec Hanae Bekkari, Architecte, Membre du jury YMAA 984 965 YMAA

Hanae Bekkari, architecte : l’architecture est la discipline, par excellence, pour laquelle l’expression,  » le talent n’attend point le nombre des années « , revêt toute sa dimension.

Que vous suggèrent les Young Moroccan architecture Awards ? 

Hanae Bekkari : « Un concours dédié pour les jeunes marocains, au Maroc et à l’étranger est une première. L’architecture au Maroc a des spécificités qui lui sont propres, malgré toute la diversité du pays aux régions du littoral maritime, océanique et méditerranéen, aux régions montagneuses, allant des zones colinéaires aux zones enneigées toute l’année, des plaines fertiles aux zones désertiques…
Le Maroc garde aussi le témoignage des cités antiques, et renferme des médinas encore vibrantes de vie, des villages construits avec des matériaux locaux pour lequel le savoir-faire existe encore, et tous ces tissus interpellent car ils définissent des microcosmes de villes exprimant des valeurs de cohésion, du politique, du social et de l’art. A travers les murs, on peut lire des réponses aux grands défis de demain, que cela soit la maison à cour, ou la maison en terre et en pierre, comme pour la distribution spatiale poétique qu’offre chaque type de maison.
Et l’identité marocaine, sa culture, transparaît à travers l’architecture, avec les valeurs qui en émanent. A titre d’exemple, un espace qui compose essentiellement la maison marocaine est ce fameux salon marocain, dont la taille et la forme diffèrent, mais qui exprime un espace toujours prêt à accueillir les invités à n’importe quel moment de la journée, pour un verre de thé, pour un repas, ou pour passer la nuit; cela est donc un espace qui exprime la valeur de l’hospitalité marocaine, comme d’ailleurs le takat dans les zones montagneuses, qui définit  le feu, la cuisine  mais aussi le foyer avec ses valeurs fraternelles.


Ces générations devraient être imprégnées de ces valeurs et les projeter dans le futur, libre à eux de revenir au passé, de le continuer ou de le remettre en cause, tout le débat est là !

Hanae Bekkari


L’architecture est la discipline, par excellence, pour laquelle l’expression,  » le talent n’attend point le nombre des années « , revêt toute sa dimension.
L’imagination fertile, la créativité, avec la recherche de la concrétisation des rêves, la recherche d’une technicité, de matériaux et comme destinée l’Homme dans toute sa grandeur. L’architecte est à la recherche de solutions pour trouver le confort à l’échelle de la ville, dans les équipements structurants, dans les différentes composantes de la ville citadine, comme dans le monde rural, pour répondre aux maux sociaux et formuler des réponses spatiales palpables.

La compétition n’exige pas des projets faits à la hâte, ce sont des projets réalisés, mais longuement réfléchis. Nous aurons donc un grand éventail de projet, avec des architectes entre 24 et 45 ans,  certains sont fraichement diplômés, alors que d’autres atteignent les 20 années d’expérience. 
Les productions et compétences marocaines sont méconnues du grand public. Ici, elles seront mises en avant, pour décomplexer les structures qui font encore appel aux étrangers dès qu’il s’agit d’un projet important, cela permettra aux jeunes de prendre confiance en eux avant tout et permettra de les valoriser, et c’est un grand défi que lance le groupe Archimedia.

Ce concours revêt la forme d’une foire de projets qui suscitent un intérêt dans les réponses apportées dans les divers domaines, cela servira de support pour débattre des approches pour chaque type de projet, sachant que les problématiques sont relevées à l’échelle internationale, et selon les spécificités locales.

Je suis certaine que l’architecte marocain doit être écouté pour les valeurs qu’il transporte, c’est un architecte qui s’exporte aussi, on le retrouve participant à de grands projets internationaux, parfois dans l’ombre de grands cabinets et il est temps de faire valoir ses capacités et ses créations qui sont, sans aucun doute, des réponses aux grandes problématiques de demain ».

Pourquoi avez-vous accepté la proposition des organisateurs de faire partie des membres du jury

H.B : « Être membre du jury me permettrait de voir une grande diversité de projets réalisés par des marocains. J’habite à Tanger où j’exerce en tant qu’architecte engagée à travers mes projets et mes activités associatives qui vont dans le sens de l’amélioration du cadre bâti et dans la réconciliation des usagers avec la ville, mon passé est porteur de tout un état d’esprit car j’ai été orientée très tôt par ma famille dans l’amour du pays et dans le sens de l’engagement. Puis l’enseignement au Maroc dont j’ai bénéficié à l’ENA allait me propulser dans un monde passionnant à la quête d’une architecture spécifiquement marocaine.  Mes stages ont aussi été déterminants et formateurs, que cela soit dans les médinas, ma participation durant plusieurs années  au sein d’une équipe pluridisciplinaire, dans le Haut Atlas, avec l’Unicef et le PNUD, tout cela a été déterminant pour moi.
Des architectes marocains m’ont servi de modèles dans l’exercice de ma fonction, Jean-François Zevaco  et  Fouad Beqqali, qui m’ont encouragé à plonger dans le monde fascinant de l’exercice du métier. Actuellement, mes projets sont très diversifiés, tout en gardant mon engagement bénévole pour lequel je suis assignée en faveur de la ville et des citoyens.

J’espère que mon profil complétera les autres membres du jury pour un concours original qui invite non pas à établir dans l’urgence un projet adéquat, mais plutôt à recueillir des projets bien réfléchis. Ce qui nous donnera l’occasion d’analyser des projets d’architecture conçus  par des marocains et faire émerger les fondements d’une architecture marocaine pour le monde de demain.

La critique architecturale relève d’un vocabulaire particulier, qui conjugue plusieurs sciences et domaines de l’art. Pour ce concours, la complexité d’approche est telle, que le groupe Archimedia a fait fédérer des structures nationales et internationales, pour enrichir le débat, avec notamment les ministères de l’habitat, de la culture, les écoles d’architecture, nationales et internationales, l’Unesco, ainsi que l’ordre national des architectes qui gère tous les problèmes auxquels sont confrontés les architectes dans l’exercice de leur métier.

Ainsi, Archimedia contribue à travers cet événement et cette organisation à montrer la complexité d’approche de la critique architecturale, tout en proposant une plateforme pour le recueil de réponses intelligentes aux interrogations soulevées par les villes de demain, en tout cas, le débat s’annonce passionnant ».

Propos recueillis par La Rédaction

Pour plus d’informations sur les Young Moroccan Architecture Awards, rendez-vous sur : www.ymaa.ma

Les  inscriptions des Young Moroccan Architecture Awards (YMAA) se poursuivent jusqu’au 20 septembre 2020

Les  inscriptions des Young Moroccan Architecture Awards (YMAA) se poursuivent jusqu’au 20 septembre 2020 1920 1080 YMAA

Casablanca le 10 septembre 2020 – A l’aube du 21ème  siècle, la pratique architecturale au Maroc est en train de connaître un tournant décisif. Une frange de plus en plus importante de la population fait appels aux services des architectes que ce soit pour la conception de leur domicile privé, le siège de leur société ou encore pour l’aménagement de leurs commerces ou de leur cabinet médical.


Plus que jamais, les architectes sont aux premières loges pour intéresser les chalands à fréquenter les centres commerciaux, les touristes à passer leurs vacances dans les hôtels et autres resorts, les gourmets à fréquenter des restaurants où le confort et l’esthétique sont aussi importants que la gastronomie, les investisseurs à rénover les édifices patrimoniaux…etc.

Par ailleurs l’ouverture de nouvelles écoles publiques et privées nationales d’architecture a été suivie par un engouement vers cette carrière et une meilleure reconnaissance de ce métier auprès de la population.

Conséquence : la typologie de la population des architectes connaît actuellement un changement important avec une diminution de l’âge moyen des praticiens puisque, chaque année, des centaines de jeunes lauréats intègrent le marché du travail.

Aujourd’hui, il est nécessaire d’honorer ces praticiens, de stimuler leur créativité, de reconnaître les particularités et centres d’intérêt de chacun, mais également de donner aux plus talentueux la reconnaissance nationale et internationale qu’ils méritent.

C’est pourquoi le groupe Archimedia, fort de ses vingt ans d’expérience et d’engagement permanent envers les architectes, a décidé de lancer les Young Moroccan Architecture Awards, YMAA afin de reconnaître l’excellence des pratiques architecturales au Maroc.

La fête de la créativité est lancée, elle permettra à des centaines de jeunes architectes de moins de 45 ans de faire connaitre à un large public, via les médias nationaux et internationaux, les projets innovants qu’ils ont conçus, intéresser de nouveaux clients et marquer ainsi les tendances.

Ainsi les architectes les plus méritants recevront des Awards dans un éventail de 32 catégories et 3 distinctions. Deux prix récompenseront les PFE des étudiants marocains en fin de cursus universitaire dans les écoles architecture nationales comme étrangères.

Le jury présidé par un architecte de renom, Taoufik El Oufir, sera composé d’éminents autres professionnels aussi bien du Maroc que d’Italie ou de France. Christian de Portzamparc, architecte du grand théâtre de Casablanca sera l’invité d’honneur du jury.

Les inscriptions sont désormais ouvertes jusqu’au 20 septembre 2020 sur le site internet www.ymaa.ma


Interview avec Taoufik El Oufir, Architecte, Président des YMAA 2022

Interview avec Taoufik El Oufir, Architecte, Président des YMAA 2022 737 503 YMAA

Depuis trente-cinq ans, Taoufik El Oufir creuse un sillon respectueux de l’héritage national pour y semer des architectures contemporaines. Architecte moderne, optant pour des espaces de liberté créative il est ouvert aux expériences urbaines, architecturales et artistiques. Il a accepté de présider le premier jury international des YMAA, Young Moroccan Architecture Awards.

« Cette compétition, qui est une première en Afrique, est un grand hommage à la production architecturale marocaine »

Taoufik El Oufir

Que vous suggère cette initiative des Young Moroccan Architecture Awards, YMAA ?

Taoufik El Oufir : « Cette compétition, qui est une première en Afrique, est un grand hommage à la production architecturale marocaine car elle mettra en valeur la réalisation d’une œuvre par les jeunes architectes de moins de 45 ans comme elle mettra également en exergue les projets de fins d’études des futurs jeunes architectes.
Le côté positif de cette initiative est le fait d’encourager « la créativité » reconnaissable dans les projets présentés par les jeunes architectes et les faire connaitre à un large public, via les médias et les réseaux sociaux, une façon de les récompenser et valoriser leur potentiel caché.
Pour les jeunes lauréats, c’est une opportunité de les motiver et booster leur carrière. Ils pourront mentionner cette compétition dans leur CV qui, j’espère, leur ouvrira à bras ouvert le monde du travail ».

Vous êtes un des architectes talentueux qui ont marqué l’espace architectural marocain, pensez-vous que la jeune relève architecturale est là ?

T.E.O : « Evidemment que la relève est là. Ces jeunes architectes ont la plupart du temps effectué des stages dans des cabinets de grande renommée pendant leur cursus scolaire. Personnellement j’ai toujours ouvert mon agence aux étudiants car je considère que mon bureau n’est pas fait uniquement pour exercer une bonne architecture valorisant mon pays mais de transmettre également un savoir-faire de qualité et une culture architecturale au profit des générations futures. Ceci m’a déjà permis de sentir de plus près un grand talent, une ambition farouche et des idées débordantes de créativité chez de jeunes architectes dont je suis infiniment fier.
Le savoir acquis durant ces mois de travail leur permet une fois diplômés de s’intégrer facilement et parfaitement dans le monde du travail avec une grande richesse d’expérience leur permettant d’inscrire, à leur tour, leur projet dans le patrimoine de demain.
L’architecture, aujourd’hui, a muté.  A part la maitrise du métier (conception, créativité et respect des règles générales de l’architecture), le jeune architecte doit également porter la lourde charge de responsabilité de son œuvre et relever les défis nombreux qu’il ou qu’elle rencontrera durant sa vie professionnelle »

Vous êtes le premier président de jury des YMAA, un rendez-vous qui va devenir bi annuel; quelles qualités doivent porter les projets pour être éligibles aux premières nominations ?

T.E.O : « Tout d’abord cela m’honore d’être le premier président de ce jury et je vous en remercie. Le projet, pour qu’il soit éligible aux premières nominations, doit réunir à la fois de la création artistique et du raisonnement scientifique. Le jury voudra connaitre d’abord la philosophie de pensée du projet, la technique utilisée et si la réalisation a laissé une empreinte indélébile dans le paysage urbain. D’une idée abstraite au départ, le jeune architecte devra avoir fait naître un projet ambitieux qui sera s’inscrit dans le patrimoine marocain.

De plus, je considère que la réussite d’un projet architectural est intimement liée  au respect de l’environnement ceci passe absolument par l’intégration des divers procédés de développement durable dans toute les phases de conception du projet, que j’espère retrouver  dans la production architecturale qu’on aura l’honneur d’examiner. Et je ne vous cache pas en tant que militant de l’intégration de la durabilité  en architecture  j’estime que ça aura un grand impact quant à l’évaluation des projets ».

Propos recueillis par La Rédaction

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Interview avec Karim Rouissi, architecte – enseignant EAC, membre du jury des YMAA

Interview avec Karim Rouissi, architecte – enseignant EAC, membre du jury des YMAA 1030 570 YMAA

Pour Empreinte d’Architectes, l’agence qu’il a fondé avec Badr Bouzoubaa, Karim Rouissi propose une nouvelle voie d’exploration de la modernité d’aujourd’hui. La tradition devient un socle – ou simplement une empreinte – sur lequel s’appuie un processus dont l’esthétique est l’aboutissement et non pas l’objet. Membre du jury des YMAA il nous confie ses impressions.

Que vous suggèrent les Young Moroccan Architecture Awards ?
Karim Rouissi : « Les Young Moroccan Architecture Awards sont une occasion de mettre sous les projecteurs l’architecture contemporaine au Maroc, une opportunité de révéler son pluralisme et la variété de ses modes d’expressions. Mais aussi une opportunité pour les jeunes architectes qui ont besoin aujourd’hui d’une reconnaissance locale et à l’international ».

« Les YMAA sont une opportunité pour les jeunes architectes qui ont besoin de reconnaissance »

Karim Rouissi

En tant qu’enseignant comment voyez-vous les futurs jeunes architectes ?
K.R : « Il s’agit d’une génération certainement plus décomplexée sur la question identitaire et moins portée sur le symbolisme et l’historicisme de la postmodernité que la génération précédente. Toutefois, ces jeunes architectes sont confrontés à d’autres interrogations imposées par les crises climatique, sociale et économique.

Je pense que la multiplication des écoles d’architecture, l’augmentation du nombre d’architectes, la généralisation des concours et la professionnalisation des maitrises d’ouvrages vont impérativement favoriser l’émulation entre architectes et contribuer à l’émergence de nouvelles expressions architecturales ».

L’école dans laquelle vous enseignez est partenaire des YMAA. Que vous apporte ce partenariat et que lui apportez-vous ?
K.R : « Les YMAA sont une opportunité pour nous à l’école d’architecture de Casablanca, les projets soumis au jury constitueront un important corpus qui permettra de mieux appréhender les différentes problématiques et questionnements qui animent l’architecture contemporaine au Maroc.

D’autre part, la présence des écoles d’architecture de Florence et de Casablanca apportera incontestablement un éclairage théorique important pour compléter le regard des architectes praticiens, maîtres d’ouvrages et journalistes professionnels de l’architecture présents dans ce jury ».

Propos recueillis par Fouad Akalay

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Lancement des inscriptions des Young Moroccan Architecture Awards (YMAA) pour récompenser la créativité des jeunes architectes marocains

Lancement des inscriptions des Young Moroccan Architecture Awards (YMAA) pour récompenser la créativité des jeunes architectes marocains 1920 1080 YMAA

Casablanca le 6 aout 2020 – A l’aube du 21ème  siècle, la pratique architecturale au Maroc est en train de connaître un tournant décisif. Une frange de plus en plus importante de la population fait appels aux services des architectes que ce soit pour la conception de leur domicile privé, le siège de leur société ou encore pour l’aménagement de leurs commerces ou de leur cabinet médical.


Plus que jamais, les architectes sont aux premières loges pour intéresser les chalands à fréquenter les centres commerciaux, les touristes à passer leurs vacances dans les hôtels et autres resorts, les gourmets à fréquenter des restaurants où le confort et l’esthétique sont aussi importants que la gastronomie, les investisseurs à rénover les édifices patrimoniaux…etc.

Par ailleurs l’ouverture de nouvelles écoles publiques et privées nationales d’architecture a été suivie par un engouement vers cette carrière et une meilleure reconnaissance de ce métier auprès de la population.

Conséquence : la typologie de la population des architectes connaît actuellement un changement important avec une diminution de l’âge moyen des praticiens puisque, chaque année, des centaines de jeunes lauréats intègrent le marché du travail.

Aujourd’hui, il est nécessaire d’honorer ces praticiens, de stimuler leur créativité, de reconnaître les particularités et centres d’intérêt de chacun, mais également de donner aux plus talentueux la reconnaissance nationale et internationale qu’ils méritent.

C’est pourquoi le groupe Archimedia, fort de ses vingt ans d’expérience et d’engagement permanent envers les architectes, a décidé de lancer les Young Moroccan Architecture Awards, YMAA afin de reconnaître l’excellence des pratiques architecturales au Maroc.

La fête de la créativité est lancée, elle permettra à des centaines de jeunes architectes de moins de 45 ans de faire connaitre à un large public, via les médias nationaux et internationaux, les projets innovants qu’ils ont conçus, intéresser de nouveaux clients et marquer ainsi les tendances.

Ainsi les architectes les plus méritants recevront des Awards dans un éventail de 32 catégories et 3 distinctions. Deux prix récompenseront les PFE des étudiants marocains en fin de cursus universitaire dans les écoles architecture nationales comme étrangères.

Le jury présidé par un architecte de renom, Taoufik El Oufir, sera composé d’éminents autres professionnels aussi bien du Maroc que d’Italie ou de France. Christian de Portzamparc, architecte du grand théâtre de Casablanca sera l’invité d’honneur du jury.

Les inscriptions sont désormais ouvertes à partir du 6 aout 2020 sur le site internet des Young Moroccan Architecture Awards www.ymaa.ma


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